Du 9 au 11 juin 2026, Shoptalk Europe est de retour à Barcelone pour la 5e édition européenne du congrès. L’occasion de s’inspirer des témoignages d’enseignes et de marques, de networker avec ses pairs mais aussi de participer à des meetups, des speed dating pour rencontrer des partenaires technologiques.
Vous participez à Shoptalk Europe ? Inscrivez-vous au TECH TOUR, organisé chaque soir après la fermeture des portes du salon. L’objectif : partager les enseignements clés et coups de cœur de la journée, tout en préparant la couverture du lendemain.
Vous ne pouvez pas participer à Shoptalk Europe. Pour en découvrir les enseignements clés, inscrivez-vous au WEBINAIRE organisé le 26 juin à 11 h 00.
Shoptalk Europe 2025 : Key takeaways
En mai, l’ONU annonçait que le réchauffement climatique va dépasser le seuil de +1,5 °C dès 2029. L’alarme est sonnée. Pourtant, entre les intentions affichées et les comportements réels, le fossé persiste. Oui, les consommateurs plébiscitent la lutte contre le changement climatique… sur le papier. Mais dans les actes, les priorités sont ailleurs.
Un espoir demeure : que la RSE soit rentable. Et certaines enseignes en font la démonstration. Au Royaume-Uni, Currys a ouvert une usine de reconditionnement de 46 000 m², employant 1 000 réparateurs. L’économie circulaire y devient un levier de business à part entière : « The Resale Economy isn’t a hobby. It’s a business. »
Dans les allées de Shoptalk Europe, une expression s’impose : Unified Commerce. Derrière ce terme, une réalité : les canaux de vente convergent, les parcours clients se fragmentent, et le digital infuse partout.
Tendam réalise déjà 25 % de son chiffre d’affaires en magasin physique via des interactions digitales. H&M a présenté le fonctionnement de son magasin new-yorkais de SoHo, piloté par RFID et l’IA et connecté à son écosystème mondial. Objectif : ajuster l’offre en temps réel, coller aux tendances et garantir la disponibilité.
Des acteurs comme Fabric vont plus loin. Grâce au Digital Market Act, ils récupèrent les datas des grandes plateformes – Google, Instagram, Facebook, etc. – pour permettre aux marques et aux enseignes afin de jouer sur un pied d’égalité.
L’analyse des parcours client présentée par L’Oréal montre que online et offline ne font qu’un. de fait, les parcours clients deviennent de plus en plus complexes et difficiles à travailler.
Sur le salon, plusieurs startups permettent, chacune à sa manière, de l’optimiser. The Forecasting Company anticipe les ventes via des modèles prédictifs avancés. AiDA enrichit et fiabilise les fiches produits. Nibble permet de négocier automatiquement le prix d’un article avec l’acheteur.
Mais le E-commerce n’est pas encore le roi. Une statistique frappe : dans les cinq principaux pays européens – France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie … le commerce offline représente encore 87,7 % du chiffre d’affaires. De quoi interroger et surtout se demander pourquoi le magasin physique est globalement absent des discussions.
Comme dans tous les salons cette année, les agents autonomes dopés à l’IA ont occupé l’espace. Mais au-delà des promesses, la réalité est nuancée. Peu de solutions actuelles vont au-delà du chatbot intelligent. La présentation de Google Cloud a marqué les esprits par sa rigueur. Et quelques pépites émergent, comme Synthesia, dont les avatars animés par IA sont capables d’exprimer de véritables émotions.
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SEO is dead. Long live the GEO. Une autre notion agite les allées : le Generative Engine Optimization. La recherche assistée par IA s’impose comme le nouveau terrain de jeu du retail. Google, avec son mode Shop with AI, lance la bataille. Perplexity, ChatGPT ou encore les marketplaces viennent bousculer les modèles établis.
Pour les enseignes, l’adaptation est urgente. Des outils comme Newtone permettent de produire des contenus adaptés à ces nouveaux moteurs. Azoma, de son côté, analyse le share of mention sur les IA génératives pour ajuster les stratégies de visibilité.
Un rappel essentiel : sans données, l’IA reste inopérante. JD Sports et Fabletics l’ont bien compris. Chez eux, les programmes de fidélité ne visent pas tant à retenir les clients qu’à collecter de la donnée. Le pure player sur abonnement est à ce titre particulièrement bien loti et, à n’en pas douter, doit faire de nombreux envieux.
NAOS, le groupe derrière BIODERMA, amorce une transformation de son modèle B2B2C vers un mix avec du DTC. Une stratégie ambitieuse, rendue possible uniquement grâce à une exploitation fine des données. Car pour passer d’une communication de masse à une approche réellement individualisée, l’IA est la clé. Après tout, elle ne prédit pas, elle comprend, elle n’automatise pas, elle crée, elle ne répond pas, elle anticipe.